Elanus caeruleus
l’Élanion blanc est un petit rapace au vol léger, caractéristique des vastes plateaux ibériques, couverts de chênes-lièges et peuplés de Pies bleues.
Après une importante phase d’expansion en Espagne, l’Elanion traverse les Pyrénées au début des années 1980. Depuis le premier élevage réussi en 1990, il s’est implanté dans les plaines de l’Adour et de la Garonne.
Petit à petit, l’espèce a progressé vers les départements du nord et du nord-est de la Nouvelle-Aquitaine. Grâce à une grande capacité de déplacement, de nombreux individus prospectent le territoire français à la recherche de nouveaux espaces à coloniser. Des milans isolés peuvent désormais être observés sur tout le territoire, du Finistère jusqu’aux frontières belges, allemandes ou suisses.
Au début des années 2000 j’ai commencé à observer ce petit rapace très occasionnellement sur les communes de Saverdun, Calmont, Cintegabelle et Auterive. Ce fut une grande surprise pour moi car j’étais plus habitué à photographier cet oiseau dans la savane africaine (Kenya, Tanzanie et même Namibie !). Aujourd’hui j’observe parfois plusieurs individus dans une même journée et quasiment toute l’année, preuve que certains individus ont probablement élu domicile dans le secteur.
Petit rapace à grosse tête. Bien qu’il soit de plus petite taille, il est souvent confondu avec le Busard cendré et le Saint-Martin, auxquels il ressemble quelque peu en raison de ses colorations blanches, grises et noires. Cependant, la silhouette est plus trapue et la queue plus arrondie. La tête est blanche, avec un petit masque noir autour de l’œil. Les yeux sont rouge foncé. Les pattes et les doigts courts et nus sont jaunes. En raison de sa petite taille, le milan ne traque que des proies de taille modeste : petits rongeurs, passereaux terrestres, petits lézards, gros insectes.